Le Centre International pour le développement des politiques migratoires a été créé en 1993 et est depuis devenu un acteur important dans l`externalisation du système frontalier européen en Tunisie et dans d`autres pays de la région. Le centre est encore largement méconuu en Tunisie et en Europe. Le bureau de Tunis du Centre International pour le développement des politiques migratoires a ouvert ses portes en 2015, et a rapidement réussi à étendre ses programmes en Tunisie. Aujourd`hui, il est impliqué dans un large éventail de projets financés par l`Europe, qui visent à renforcer les frontières terrestres et maritimes de la Tunisie et externaliser le système européen de contrôle des frontières sur le côtes du nord de la Tunisie. En Tunisie, le Centre International pour le développement des politiques migratoires est engagé pour coordonner des projets de “gestion des migrations”, renforcer les capacités des autorités tunisiennes, un programme de collecte de données et mener des dialogues informels entre les représentants du gouvernement et la société civile.
Présentés comme servant les intérêts de la Tunisie et renforçant la “sécurité des frontières”, ces projets visent en réalité à faire de la Tunisie un gardien majeur du système frontalier européen et un véritable rempant, car ces programmes incitent les autorités tunisiennes à restreindre le liberté de curculation et à maintenir les personnes à distance des côtes européennes.
Le Centre International pour le développement des politiques migratoires reste une organisation relativement petite en termes de personnel et de bugdet par rapport à d`autres acteurs majeurs du système frontalier de l`UE. Mais au fil des ans, il s`est transformé d`un projet de conseil temporaire en un important fournisseur de services pour les pays européens et un facteur vital dans l`externalisation du système frontalier de l`UE.
L`ICMPD reste une organisation largement méconnue en Tunisie et en Europe, ce rapport vise à essayer de comprendre ses programmes et activités en Tunisie et à faire la lumière sur son histoire et son agenda pour mieux comprendre son impact en Tunisie et au-delà.
Suivi de notre correspondant de Tunisie: AA.